L'artiste.

Serge Guarnieri

Préface par Anthony Ong

Nature, cosmos et mythes chez Serge Guarnieri

 Merveilles de la nature, équilibre du monde cosmique, évocation des mythes et des croyances mystiques, voilà ce qui se dégagent des sculptures en métal fusionné de Serge Guarnieri.

Certaines de ses œuvres, en effet, semblent émerger du tréfonds des océans, prenant la forme de coraux, d’anémones ou de méduses extraordinaires. D’autres paraissent s’extraire des entrailles de la terre, prenant la forme de plantes, de fleurs, de graines germantes énigmatiques. Avec leurs racines, tiges et tentacules, les œuvres se déploient dans l’espace qui leur est donné, s’agrippent au vide, cherchent la lumière, projettent leur ombre. La sculpture végétale, Diatomée par exemple, présente une longue tige, à la fois souple et hypnotique, qui serpente sous le vent. Les tiges de la Méduse Comète, elles, interpellent : entre tentacules tendues sous l’eau et traînée lumineuse dans le cosmos, qu’en est-il ?

Le cosmos justement tient une place particulière dans le travail de l’artiste. ImpactConstellation ou encore Expansion Universelle portent dans leur forme la perfection du monde et de l’espace. Pleines de rondeurs, d’ondulations, de spirales, pareilles à des astres, elles témoignent d’une harmonie et d’une énergie, nécessaires au bon fonctionnement de l’univers. Comme un flux incessant, dans un rythme dansant, ces œuvres imitent le mouvement cyclique des planètes et du temps.

Au-dessus du monde abyssal et du monde cosmique, aux étendues infinies, se trouve le monde mystique. Certaines œuvres semblent être des gloires à des divinités passées ou disparues. Disk Ball ou Broken Circles par exemple auraient très bien pu servir au culte des dieux solaires que sont Rê chez les Egyptiens, ou Inti chez les Incas. Les œuvres font état d’un syncrétisme élaboré. En effet, au milieu des disques solaires et des totems de la fécondité, se situent le feu sacré, les croix, les barques de Charon.

A travers ces différents univers sous-marins, souterrains, stellaires ou sibyllins, se dévoilent un intérêt pour les sciences, un amour  du métal et une finesse d’exécution. Ces qualités fondent l’identité et l’art du sculpteur. Sans doute Serge Guarnieri est-il guidé par Héphaïstos, le dieu forgeron, et Apollon, le dieu des arts. Comment expliquer sinon une telle maitrise du métal et une si grande poésie ?

Présentation par FMR

Le sculpteur Serge Guarnieri veut nous révéler dans son œuvre toute la noblesse, la fluidité et la générosité de cette matière brute « le fer à béton » en la détournant de sa vocation première industrielle.

Muni d’un arc à souder et d’un casque il soude, meule, polit, fusionne, métamorphose la matière. Dans son œuvre, Serge Guarnieri nous fait part de son questionnement métaphysique.

Il observe l’étrange similitude des formes existantes entre l’infiniment petit et l’infini grand, entre la matière végétale et la matière animale. Il s’interroge : l’Art peut-il être un éclaireur, un lien poétique entre la science et la conscience ? Traqueur d’infini, bien ancré dans la réalité, l’artiste dans son œuvre alchimique vise à transcender la matière sans vouloir percer les mystères de la création.
Dans des milliers d’éclats de lumière, il nous invite à renouer avec nos capacités sensorielles, à nous émerveiller de la beauté insondable de l’infini.

Son travail a été de nombreuses fois récompensé dans les salons d’Art contemporain tel le Cercle des Artistes de Paris au Parc Floral de Vincennes, lauréat du concours Christiane Peugeot. Il participe aux expositions collectives : Salon d’Automne à Paris, Sculpt’en Sologne…
Invité d’honneur dans de nombreux salons sans oublier des expositions personnelles dans toute la France. Ses sculptures sont exposées en permanence dans la galerie Art Génération à Paris. Il est membre de la Fondation Taylor, sociétaire du Salon Violet et médaillé de Arts-Sciences-Lettres

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